Les travaux du projet GreenSeas font appel à de nombreux concepts. Voici un petit focus sur le concept de dette écologique discursive, utilisée dans le projet par Jean-Marc Douguet et ses stagaires pour analyse, de manière rétrospective, l’évolution de la baie de Douarnenez.
Le terme de dette écologique porte sur la responsabilité de l’humain vis-à-vis de la nature. Dans le cadre du projet GreenSeas, le développement d’une dette écologique concernant l’eutrophisation en Bretagne est conçu comme une démarche permettant de comprendre, dans une perspective diachronique1, la manière dont l’interaction de la mer et le terre a évolué, particulièrement, dans la seconde partie du 20ème siècle et début du 21ème siècle.
La dette écologique discursive proposée dans GREENSEAS est composée de deux parties.
- La première partie vise à présenter un diagnostic de l’eutrophisation pour les 4 périodes considérées (avant 1991 (date de la directive européenne Nitrates), entre 1991-2005 (date de la directive cadre sur l’Eau et en 2008, sur les milieux côtiers et marins, et après 2010 (avec le développement des politique de lutte contre les algues vertes). A partir de la mise en évidence des éléments clés du territoire étudié (les fonds patrimoniaux, par exemple les milieux marins, l’activité agricole, les sols…), nous développerons une analyse de l’évolution des vulnérabilités, suivant les périodes, sur la base des articles scientifiques et des rapports institutionnels. Ce diagnostic pourra faire l’objet d’un dialogue autour du constat de l’eutrophisation selon les périodes.
- La deuxième partie concerne l’évaluation de la contribution des actions issues des politiques publiques pour réduire ces vulnérabilités. Cette évaluation pourra faire l’objet d’un dialogue autour de l’analyse des politiques publiques.
Emma Chateau a effectué un stage sur ce concept appliqué à la baie de Douarnenez en 2024.
1 qui intègre les évolutions de son état dans le temps