
L’équipe du projet recherche ANR GreenSeas a eu le plaisir de vous inviter à la deuxième session des Rendez-vous GreenSeas.
Cette série de webinaires est l’occasion d’inviter des spécialistes à venir présenter leurs travaux en lien avec des thématiques de recherche centrales pour les équipes du projet.
Les marées vertes sont-elles un problème environnemental contemporain comme un autre ?
Invité : Bernard Chevassus-au-Louis ; Discussion : Alix Levain
Résumé :
La densité des controverses qui les entourent, leur inscription territoriale très marquée, la difficulté à en venir à bout tendent à accentuer le caractère exceptionnel et spécifique des marées vertes. Et pourtant, l’étude de leur trajectoire en tant que problème public peut permettre de déceler des traits communs avec un ensemble de « crises » environnementales qui s’éternisent. Du fait du degré croissant de spécialisation de la recherche scientifique, du fait également de la multiplicité des alertes environnementales, rares sont cependant les chercheur·es en mesure de mettre en perspective ces trajectoires et de les faire dialoguer entre elles. C’est le cas de Bernard Chevassus-au-Louis, agrégé de sciences naturelles, docteur ès sciences, président de l’association reconnue d’utilité publique Humanité et Biodiversité et ancien membre du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER). C’est en cette dernière qualité qu’il a eu l’occasion d’expertiser, au tournant des années 2010, les connaissances produites sur les causes des phénomènes de proliférations d’algues vertes, et d’en proposer un bilan qui n’a rien perdu de son acuité.
Au cours d’une longue carrière de chercheur ou de responsable d’équipe de recherche dans diverses organisations publiques (INRA, AFSSA devenue ANSES, CIRAD, MNHN), Bernard Chevassus-au-Louis a été impliqué dans diverses crises au cours desquelles la science était interrogée, mais aussi souvent contestée, pour éclairer la société ou la décision publique (vache folle, marées vertes, OGM, pesticides, érosion de la biodiversité, dérèglements climatiques…). Ces contestations ont pris des formes diverses, mais on peut aussi identifier dans cette diversité des « figures » ou des « registres » communs qu’il propose de présenter, comme étant des matériaux empiriques que les sciences sociales pourront éventuellement mettre en forme et analyser.
